La biodynamie par Jessica Aubert, vigneronne du Château Nodot

« Quand je suis arrivée sur la propriété (le Château Nodot), mon père travaillait déjà en bio. J’avais pourtant le sentiment qu’on n’allait pas assez loin dans la démarche, dans le respect de la biodiversité. Ma mère m’a offert un livre de M. Bouchet sur la biodynamie et ça a été le déclic, je me suis dit : c’est ça que je veux faire ».

Mais qu’est-ce-que la biodynamie ?

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Préparation en biodynamie

« Voilà une question que l’on me pose souvent.
La biodynamie est une méthode de culture ultra-naturelle qui consiste en une démarche environnementale encore plus approfondie que le bio. Comme cette dernière, elle bannit l’utilisation de produits chimiques mais va également au-delà. Cette méthode de culture instaurée par Rudolph Steiner en 1924 constitue un cercle vertueux où tout s’inscrit dans une harmonie de l’univers.
Basée sur le respect de la nature et la préservation de la biodiversité, elle vise à rétablir les équilibres naturels tout en cultivant les terres.
On pourrait la comparer à de l’homéopathie pour les plantes car on utilise des petites quantités de préparations spécifiques (bouse de corne, silice de corne) diluées selon les principes de la dilution homéopathique à l’aide d’un dynamiseur pour augmenter la vie dans le sol, aider les végétaux, soigner les plantes par les plantes. Les récoltes ainsi obtenues sont remplies de forces de vie.

Au Château Nodot, je pratique la biodynamie depuis une dizaine d’années avec pour objectif de produire un vin riche en vitamines et en antioxydants, tout en créant un environnement favorable à la faune et à la flore sauvages. Non seulement je tiens compte du calendrier lunaire pour certains travaux dans les vignes ou au chai, mais je suis également à l’écoute des plantes pour les accompagner dans leur développement.
La biodynamie fait l’objet d’une certification par Demeter (ou Biodyvin) pour garantir les bonnes pratiques. En Gironde en 2019, nous ne sommes que 48 viticulteurs à être certifiés en biodynamie (recensement du Ministère de l’Agriculture). »


Retrouvez les vins en biodynamie du Château Nodot sur la boutique en ligne de la Maison du Vin de Blaye.

Vendanges 2013, place au savoir-faire des vignerons de blaye côtes de bordeaux

La période des vendanges 2013 a touché à sa fin. Il est encore trop tôt pour se prononcer sur les caractéristiques du millésime, mais une chose est sûre : tout le savoir-faire des vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux a été mis en œuvre malgré des conditions climatiques difficiles.

Une petite récolte mais de qualité

Cette année les vendanges se sont déroulées avec en moyenne deux à trois semaines de retard. Un phénomène qui a concerné la majorité du vignoble bordelais à cause d’un printemps froid et d’un mois de juin humide. Alice Riffard, responsable technique de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux explique : « sur le blanc on a de très belles choses car on a pu vendanger quand on voulait, avec un rendement supérieur à ce qu’on espérait. Pour le rouge, le merlot a pu souffrir de la coulure [baisse du nombre de raisins par grappe, suite à une floraison perturbée par la pluie], mais on a de très beaux cabernet et des malbec intéressants, ce sont des cépages complémentaires à ne pas négliger».

Une année de « vigneron »

2013 est ce qu’on appelle « une année de vigneron », par opposition à une « année climat », le travail à la vigne et au chai fera la différence. « Cette année, on a eu les pires conditions climatiques possibles et nos vignerons ont dû redoubler d’efforts pour assurer une qualité optimale. Ce fût un travail harassant pour nos vignerons qui avaient travaillé leur vignoble depuis plusieurs années afin d’avoir une terre riche, bien drainée et en bonne santé.» explique Alice Riffard. La responsable technique poursuit : « cette année le vigneron a été très présent dans ses vignes et devra l’être tout autant au chai, épaulé par ses conseillers œnologiques, pour déguster régulièrement». 2013 est en ce sens un millésime comparable à 2007, où de très bons vins ont émergé grâce au savoir-faire des vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux.

À la machine ou à la main ?

Pour atteindre les objectifs de qualité, le tri des baies au moment des vendanges est une étape cruciale. Pour faire ce tri, certains vignerons vendangent à la main, d’autres s’appuient sur les machines. Olivier Chéty, du Château Haut Colombier, utilise les deux méthodes : « on a vendangé le blanc à la main avec des cagettes pour ne pas abîmer le raisin, car le blanc est très oxydatif, on a fait de même pour le malbec ». En fonction des cépages, la vendange à la machine peut aussi être très qualitative, comme l’explique Alice Riffard : « la machine était taboue il y a quelques années, mais elles ont beaucoup évolué. Certaines, très perfectionnées, peuvent vendanger en laissant de côté les feuilles. D’autres arrivent à trier en fonction de la maturité des raisins et ne gardent que les baies mûres. Ainsi, quand on arrive au chai, on a une vendange quasi propre ».

Pour déguster ce millésime 2013, les premiers blancs, non passés en fût, seront disponibles à partir de décembre 2013. Pour les Blaye Côtes de Bordeaux rouges, les premières bouteilles pourront être ouvertes en avril 2014. Enfin, pour les vins rouges élevés en fûts, il faudra attendre au minimum 6 mois de plus.

Comme chaque année, il faudra être patient pour déguster ce nouveau millésime, atypique, mais qui nous réservera sans nul doute de belles surprises.

En attendant, vous pouvez retrouver nos vins, vendus à prix Châteaux sur notre boutique en ligne.

Vous avez aussi la possibilité de visionner la vidéo du millésime 2012 en Blaye Côtes de Bordeaux.